ATLAS DE LA PLUS GRANDE FRANCE

 La carte du département de Seine & Oise correspondant
au descriptif ci-dessous est ici ...


Préfecture Versailles. Sous-préfectures Corbeil, Etampes, Mantes, Pontoise et Rambouillet. Région parisienne. Superficie: 565 894 ha. Climat séquanien. 

Géologie et topographie. — Le département de Seine-et-Oise appartient à la région parisienne (V. 34) dont il occupe le centre; il enveloppe le département de la Seine et s’entoure lui-même des départements de l’Oise au N,; de Seine-et-Marne à l’E.; du Loiret, au S.; de l’Eure-et-Loir et de 1’Eure, à l’E. Sauf le cours de l’Epte et quelques km. de la Seine ou de la Marne, il n’a que des limites conventionnelles. Sa superficie est de 565 894 ha.
Par sa situation au coeur du bassin parisien. son sol est de formation récente. Ce qu’il offre de plus ancien c’est l’assise supérieure du crétacé; sur cette assise apparaissent les divers terrains tertiaires; le quaternaire occupe de vastes étendues, notamment dans la vallée de la Seine.
Le relief est ici en profondeur : les grands courants diluviens morcelant les plateaux tertiaires y ont creusé des sillons qui sont devenus les vallées des rivières actuelles; les buttes isolées ou les longues coupes alignées d’O. en E. que

SEINE-ET-OISE



de la Marne et de 1’Essonne. Vents dominant d’O., de N-O. et de S.-O.

Population. — 817 617 h. Densité: 144, due aux arrondissement de Versailles (368), de Corbeil (200), de Pontoise (179). En augmentation très forte et continue; mais ou la natalité n’entre pour rien. La progression suit la même courbe, et pour la même cause, que le département de la Seine et que la ville même de Paris. Le département n’est que la banlieue, petite ou grande, de la capitale et les villes en certains endroits y sont les unes sur les autres. Quoi qu’il en soit la population, passant en 30 ans de 577 798 h. au chiffre actuel, en a gagné 239 819; le dernier recensement en accuse à lui seul 67 864.

Divisions administratives. — Pré/ecture Versailles (49 473 h.); 10 cantons (Argenteuil, Marlyle-Roi, Meulan, Palaiseau, Poissy, Saint-Germainen-Laye, Sèvres, Versailles (3) , 115 communes; 85 601 ha 314 965 h.

Population: 817 617 h. 2éme, 3éme, 4éme et 5éme Corps d’armée, (Amiens, Rouen, le Mans, Orléans). Cour d’appel, Académie, Archevêché de Paris.

ou en serres ou en forceries, des vignes même; bref le rendement très complet d’une propriété de rapport.
Tout cela un peu mêlé et de localisation assez difficile les céréales, alternant avec les betteraves sucrières ou fourragères, se rencontrent plutôt sur les plateaux; les prairies plutôt dans les vallées; les cultures maraîchère et fruitière ont

l’érosion a façonnées ne s’élèvent pas plus haut que l’ancien niveau du sol, dont elles sont les. témoins colline d’Arthies-en.Vexin (203 m.), coteaux de Meudon (184 m.), de Montmorency (174 m.), de Sannois (167 m.), plateau de Versailles (154 m.), colline de Montlhéry (137 m.).; etc. La dénudation a découvert des calcaires plus ou moins marneux, des sables, des grès; les limons se sont déposés sur les plateaux et les alluvions dans les vallées, d’où une alternance de pays de culture et de pays forestiers, de zones riches et de zones pauvres et, dans l’ensemble, une grande et pittoresque diversité.
Les pays de culture sont représentés; au S. et l’E., par les riches plaines avec lesquelles commencent la Beauce et la Brie; au N., par le Vexin français, les plaines de Pontoise et de 1' lsle-Adam: celles d’Argenteuil et de Gonesse; à l’o., par les plaines d’Achères, de Mantes; dans tout le département par de nombreuses vallées et notamment celle ou la Seine déploie ses méandres fertilisants. Les pays boisés qui, jadis très étendus, constituaient un domaine de chasses royales ou princières, offrent encore les belles forêts de Rambouillet, de Saint-Germain, de Montrnorency, de Sénart qui entourent la capitale; les bois de Meudon, de Verrières, qui sont à sa porte.
L’abondance des sites pittoresques et la surpopu1ation de la capitale, toute proche, ont fait naître sur ce territoire une foule de jolis bourgs ou villages, de villas et châteaux qui, particulièrement dans l’O., lui donnent un aspect très séduisant ; des villes mêmes, Versailles, Saint-Germain, Rambouillet sont devenues villégiatures bourgeoises, à l’ombre de palais royaux.

Cours d’eau. — La Seine et l’Oise renforcées; la première surtout, de maintes rivières constituent les deux grandes artères du département. La Marne mérite aussi mention ; non pas tant pour les 6 km. qu’elle lui concède que pour l’importance qu’elle donne ici à la Seine. Grâce à son affluent, la Seine, augmentant son débit d’un tiers, roule à hauteur d’Argenteuil une moyenne de 175 m3 La Marne d’ailleurs ne contribue pas seule à grossir son chiffre, mais aussi, bien qu’en proportion beaucoup moindre, l’Essonne, l’Orge, l’Yères, absorbées en amont, entre Corbeil et Villeneuve-Saint-Georges.
Un peu plus bas qu’Atgenteuil, à Conflans-Sainte-Honorine, la Seine reçoit l’Oise, le dernier de ses grands tributaires, celui dont l’apport est encore capable d’augmenter son débit de sensible façon: l’Oise en effet, qui donne au département les 40 derniers km. de son cours, débite à son confluent un minimum de 30 m3 et en temps de crue monte facilement à 500 mm3 et plus.

L’Epte et l’Eure dont les bassins, du moins en partie, complètent l’hydrographie du département, ne sont que de modestes affluents du grand fleuve. De l’Epte, le territoire ne possède que la rive gauche; de l’Eure qui passe à proximité, dans le département homonyme, il ne possède que des affluents de droite drainant l’arrondissement de Rambouillet..

Deux fractions de canaux venus de Seine-et-Marne : 8 km du canal de l’Ourcq et 3 km. 7 km du canal de Chelles. Etangs assez nombreux surtout au S. de la Seine et dans la vallée de l’Essonne.

Climat. — Le département est soumis au climat séquanien. . A Versailles, la moyenne de la température annuelle est d’environ 10°6. La longueur N-S. du territoire, qui dépasse 100 km., met naturellement quelque différence entre ses deux extrémités. Les précipitations ne dépassent guère 600 mm, plus abondantes cependant dans les vallées

Sous-préfectures: Corbeil (10 593 h.); 4 cantons. (Arpajon, Boissy-Saint-Léger, Corbeil, Longjumeau). 94 communes; 64 457 ha 128 697 h. Etampes (8 985 h.); 4 cantons (Etampes, la Ferté-Alais, Méréviile, Milly). 70 communes; 80526 ha , 43081 h. Mantes (8 627 h.) ; 5 cantons (Bonnières-sur Seine, Houdan, Limay, Magny-en-Vexin, Mantes), 125 communes; 89041 ha; 59035 h. Pontoise (8 392 h.); 8 cantons (Ecouen, Gonesse, 1’ Isle-Adam, Luzarches, Marines, Montmorency, Pontoise, le Raincy) ; 166 communes; 112 338. ha; 201 513 h. Rambouillet (4 103 h.); 6 cantons (Chevreuse Dourdan (2), Limours, Montfort-l’Amaury Rambouillet). 121 communes; 133 932 ha 70 326 h.

Défense nationale. — Le département fractionné en 4 subdivisions, se rattache aux 4 Corps d’arméè qui l’environnent (Amiens, Rouen le Mans, Orléans). Ïnfanterie à Versàilles Cavalerie. à Versaihles, Saint-Germain-en-Laye, Saint Cloud et Rambouillet Artillerie à Versailles et à:Rueil. Versailles possède une Ecole d artillerie, du génie, des chemins de fer, d’aérostiers Saint-Cyr une Ecole spéciale militaire, Etamp es. une Ecole d’aérostiers; Rambouillet une Ecoc1e militaire préparatoire d’infanterie; Meudon l'établissemnt central du matériel daérostation militaire.

Justice. — Le. département ressortit à la Cour d’appel de Paris. Tribunal de 1èreinstance dans les 6 chefs-lieux d'arrondissements.. Justice de paix dans les 37 cantons; Tribunal de commerce à Corbeil, Pontoise Versailles.

Instruction publique. — Le département ressortit. à l’Académie de Paris Enseignement supérieur : Ecole normale supérieure de jeunes filles à Sèvres. Enseignement secondaire : Lycée de garçons. à Versailles; lycée de jeunes filles à Versailles et Saint-Cloud Collèges de garçons à .Saint-Germain, Etampes, Pontoise;. de jeunes filles. à .Saint-Germain. Enseignement primaire: 1433 écoles. Ecoles. supérieures à Dourdan et Rambouillet; Ecole normale primaire supérieure. de garçons à Saint-Cloud; Ecoles normales d’instituteurs et d’instructrices à Versailles. Versailles possède une chaire d’agriculture, un Conservatoire de musique, une Ecole d’horticulture; Grignon une Ecole d’agriculture; Ecouen une maison d’éducation de la Légion: d’honneur; Meudon un observatoire, un laboratoire de physiologie et de chimie végétales; Rambouillet une école de bergerie; Gambais une école d’aviculture, etc.

Monuments historiques. — Très nombreux: Palais de Versailles, châteaux de Saint-Germain, de Rambouillet; une cinquantaine d’églises en tout ou partie, des ruines médiévales.

Cultes. — Le département forme le diocèse de Versailles, suffragant de Paris. Les protestants sont rattachés au consistoire de Versailles (3e circ. syn.).; les israélites à celui de Paris.

Productions du sol et du sous-sol. — On a dit plus haut " alternance de zones riches et de zones pauvres "; les zones riches le sont bien et les productions du sol abondantes et variées. Fertilité des terrains, due à la nature et aux amendements; climat favorable; matériel perfectionné; débouché exceptionnel — à savoir, Paris et ses villes satellites — la prospérité du département se manifeste dans la grande comme dans la petite culture. dans le gros élevage comme dans le petit Paris possède ici non seulement un grenier de premier ordre et des étables avec prairie; et fourrages pour en nourrir le bétail, mais aussi un potager, un verger, un poulailler, une laiterie, des pépinières, des fleurs en pleine terre

leur p1us. grande expansion dans les cantons du N. et du S.; la vigne trouve la sienne dans l’arrondissement. de Versailles; mais ces indications n’ont rien d’absolu et l’on rencontre à peu près toute culture dans tout arrondissement. Certaines réputations:
asperges d’Argenteuil, pommes de terre de Montlhéry, cerises de Montmorency, etc., n’impliquent même pas une spécialisation.
Voici des chiffres:
Blé. 2,73 mill hl. Chevaux. 50 000
Avoine 5,64 mill hl. Bovins.. 75 000
Betteraves 9,6 mill. qx. Moutons. 307 000
Les cultures fruitière et florale, pratiquées sur 1 830 ha. ne rapportent pas moins de 15 mill. fr. ; la maraîchère, sur 5 000 ha.,. 7 mill.; les pépi"ières, sur 220 ha., plus d’un million.
Au sous-sol, pas de mines; un peu de tourbe dans la vallée de 1’Essonne et surtout des carrieres de pierre de taille dans le N., de grès dans le S-O.; de pierre à plâtre; des sablières, des argilières. Eaux d’Enghien et de Forges-les-Bains.

Industries de transformation. — Le départentent, qui ne produit pas de houille, en consomme 1,3 mill. t. ; il possède 1 455 établissements industriels actionnés par 58 000 HP, sans compter la force hydraulique. Ces chiffres ne sont dépassés que par une dizaine de départements. Concourant .à la formation de l’important groupe parisien, Seine-et-Oise en reflète les principaux caractères et l’infinie diversité: travail de seconde main, ajustage, mise au point, finissage plutôt que transformation de la matière première; activité s’exerçant dans toutes les branches et sous-branches des industries métallurgiques, textiles, alimentaires, chimiques et autres; desservant Paris, dont il est le blanchisseur, le teinturier, le distillateur... il serait plus facile de dire dans quoi cette activité ne s’exerce pas. Quant à la localisation des industries, elle se fait par cercles concentriques qui présentent une densité maxima des établissements à proximité de la banlieue parisienne. Seine-et-Oise est le déversoir de la Seine et de Paris.Une énumération restreinte risque de laisser trop de choses dans l’ombre; il faut bien citer cependant la Manufacture de porcelaine de Sèvres, les moulins de Corbeil, les papeteries d’Essonnes, les ateliers de construction de Petit-Bourg, les sucreries de Goussainville, Maisse, Mennecy.

Commerce. — Outre la houille, le département achète les matières premières nécessaires à son industrie : fontes et. fer, bois pour les papeteries, kaolin; du vin et des bestiaux. Il vend, à Paris surtout, les céréales et tous produits de ferme, les matériaux de construction, les productions industrielles.
Principaux marchés agricoles: Corbeil, Arpajon, Etampes, Milly, Mantes, Houdan, Pontoise, etc.

Voies de communication. — A deux rivières et deux canaux (Ourcq et Chehles) qui lui donnent 200 km. de voies navigables le département ajoute 738 km. de routes nationales, 6 737 km. De chemins vicinaux; 940 km. de chemins de fer d’intérêt général, 204 km. d’intérêt local. Enveloppant Paris et le département où aboutissent les cinq grands réseaux, Seine-et-Oise en est l’avant-dernière étape; il relie le faisceau du N., de l’E., du P.-L.-M., de l’Orléans et de l’Etat par le chemin de fer de la Grande-Ceinture.

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