Selon le "Nouveau Dictionnaire des
Prénoms" de Jean-Maurice Barbé.
JULIEN (m) Etym. cf. Jules. Trente-cinq
Julien environ figurent au marty-rologe. Parmi les plus populaires, saint
Julien du Mans est sans doute un mis-sionnaire envoyé de Rome par
Clément*, troisième successeur de Pierre*, pour évangéliser
la région à la fin du 1er s. Julien arrive bien la ville
est assiégée et souffre cruellement d’une pénurie
d’eau potable. «Si vous aviez de la foi gros comme un grain de sénevé...
» disait Jésus. Julien se met en prière et plante son
bâton en terre un clair filet d’eau jaillit ! Un bas-relief commémore
l’événement place de l’Eperon. Le saint obtient aussi la
guérison des aveugles, des paralyti-ques, chasse les démons.
Pour réunir les nombreux chrétiens qu’attirent ses miracles,
Julien fait construire une église, là où s’élève
aujourd’hui Notre-Dame-du-Pré, mais avide de solitude, il cède
bientôt son siège épiscopal pour se retirer dans un
ermitage et s’éteint doucement le 27 janvier 117. Cette chronologie
de la vie et de l’apostolat de saint Julien du Mans est assez con-testée.
On estime plus probable que cela s’est passé au 4e s. Fête
le 27 jan-vier. — Soldat, Julien fuit le Dauphiné où sévit
la persécution ordonnée par l’empereur, son homonyme. Déserteur
et chrétien, il se cache en Auvergne en attendant des jours meilleurs.
Mais dénoncé, Julien se rend au juge afin de ne pas compromettre
la personne qui l’abritait. Sur son refus d’apostasier, il meurt décapité,
près de Brioude, vers 362. Son culte est très important en
Auvergne où près de trois cents
églises et chapelles lui sont dédiées, mais aussi
dans le Hainaut. Saint Julien est titu-laire des églises des Belges
à Rome et à Madrid. Fête le 28 août. — Jésuite
en 1625, Julien Maunoir se voue aux mis-sions de Bretagne après
quelques années d’apostolat au collège de Quim-per. Il apprend
la langue bretonne et parcourt la campagne, prêchant, con-fessant,
combattant le satanisme et la sorcellerie jusqu’à la limite de ses
for-ces. Mort à Quimper en 1683, il est béatifié par
Pie XII en 1951. Fête le 28 janvier. Prénom dérivé
Julian.
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Selon "LA FLEUR DES SAINTS"
Les saints JULIEN, MARCIEN,PHOTIUS et sept
autres auraient été martyrisés vers 729
Le Martyrologe romain, tel que les moines de l’Église
latine le chantèrent à prime pendant quatre siècles
(1584-1970), portait « A Constantinople, l’empereur Léon,
homme très impie, fit subir la tor-ture, puis couper la tête
aux saints martyrs JULIEN, MARCIEN, et à huit autres, pour avoir
été placer l’image du Sauveur sur la Porte de bronze. »
Les synaxaires grecs et les calendriers de l’Église russe nomment
ces « huit autres »; Ils s’appelaient ALEXIS, JEAN, JACQUES,
DÉMÉTRIUS, PHOTIUS (ou Phocas), LÉONCE. PIERRE et
MARIE.
Nous connaissons fort bien « l’empereur
Léon »; c’est Léon Il l’Isaurien qui régna de
717 à 741. Et il peut certes passer pour « très impie
», car ce fut lui qui déchaîna la longue et sanglante
persécu-tion iconoclaste; sans compter qu’il tenta de déposer,
et même de faire assassiner le pape Grégoire Il (731) qui,
se sentant épaulé par Charles Martel, refusait de lui payer
tribut, à lui, l’empereur, son suzerain.
Quant aux dix martyrs qui, dans un geste provocateur,
seraient allés en groupe mettre l’image du Christ sur la Porte de
bronze, l’ex-posant ainsi aux outrages des iconoclastes, personne, pendant
plus d’un siècle, n’entendit parler d’eux. Ce fut vers 869 que leurs
osse-ments furent découverts et qu’une voix céleste révéla
leurs noms.
Est-ce à dire que ces martyrs n'ont pas
existé? Nullement. Si l’existence du groupe est invraisemblable,
il est par contre absolu-ment certain qu’en deux siècles de persécution
iconoclaste il y eut nombre de Julien, de Jean, de Pierre, etc., parmi
les victimes de la dévotion aux saintes icônes.
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Selon l'Abbé L. Jaud, Vie des
Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.
SAINT PIERRE-JULIEN EYMARD
Fondateur de la Congrégation des Pères
du Saint-Sacrement et de celle
des Servantes du Saint-Sacrement (1811-1868)
Saint Pierre-Julien Eymard est né à
La Mure, diocèse de Grenoble, le 4 février 1811, de parents
de modeste condition, mais très chrétiens. On put comprendre,
dès ses premières années, qu'il serait un grand serviteur
de l'Eucharistie, car il ressentit de très bonne heure un irrésistible
attrait pour le très Saint-Sacrement. Tout jeune, il aimait à
visiter l'église, se derrière l'autel, fixait les yeux sur
le Tabernacle "pour y prier plus près de Jésus et L'écouter".
Être prêtre, monter un jour à l'autel, consacrer et
distribuer l'Eucharistie, tel était dès lors le rêve
de cet enfant prédestiné.
Sa vocation fut longtemps éprouvée
par la résistance de son père et par sa mauvaise santé;
mais son énergie triompha de tous les obstacles, par le secours
de Marie, dont il aimait à visiter les sanctuaires vénérés,
surtout celui de Notre-Dame du Laus. Prêtre en 1834, vicaire, puis
curé, pendant plusieurs années, il se montra partout un saint
et un apôtre. Son amour pour la Sainte Vierge le fit entrer dans
la Société de Marie, où il remplit bientôt de
hautes fonctions avec toutes les bénédictions de Dieu. Sa
Mère céleste lui révéla, à Fourvières,
sa vraie vocation, celle de fonder une Congrégation du très
Saint-Sacrement. Sa grande foi triompha de toutes les difficultés,
et ses oeuvres prospérèrent merveilleusement, pour la gloire
de Jésus-Hostie.
Épuisé de fatigues, il mourut prématurément
le 1er août 1868. On peut dire sans exagération qu'il fut
le promoteur, par lui-même et par ses religieux, de toutes les grandes
oeuvres eucharistiques de notre temps. Le Pape Pie XI l'a béatifié
le 3 août 1925. |